La Grande Ferme

*Spinelle était tranquillement entrain de gronder certains de ses domestiques qui ne savaient entretenir un chant, plus elle criait, plus les domestiques étaient partagés entre la peur et le bonheur de la voir. Il est vrais que même énervée, elle restait belle*
- La population compte sur nous ! Criait t-elle, ils ont besoin de nos céréales pour vivre. Dois-je vous rappeler que nous sommes le principal producteur de la ville ? Vous voulez qu'on crève tous de faim ?
- Mais... Madame...
- PAS DE MAIS !!!
*A ce moment, un autre Valet entra*
- Madame Du Val... ?
- QUOI ENCORE ?
- Il y a un étranger qui dort dans vos champs.
- Pardon ?
*Spinelle fronça les sourcilles, les domestiques sortirent immédiatement de son esprit, un étranger qui dort dans son champs, voilà qui était peu banal. Elle donna les ordres nécessaires et alla voir de quoi il s'agissait.*

( --> un champ en friche)

(--> Un champ en friche)

*Spinelle alla dans sa chambre, elle s'y installa confortablement, donna les ordres pour que la laisse seule avec l'étranger, elle s'allongea sur le lit et se mordit délicatement la lèvre inférieure*

(venant d'un champ en friche)

*Varz ne savait pas ce qui le troublait le plus chez cette femme; son étonnante beauté ou cette aura démoniaque qu'il percevait de manière de plus en plus distincte*
- C'est... c'est coquet chez vous, dites-moi bredouilla-t-il en fixant le plafond pour se donner une contenance

- Coquet ? Oui plutôt oui ! Tu bois quelque chose ?
*Elle sortit une bouteille d'un placard ainsi que deux verres et y versa le liquide ambré, elle porta le verre à sa bouche en dévorant l'inconnu du regard, puis elle le reposa et tendis l'autre verre à Varz*
- Wisky ?
*Elle affichait un sourire sombre qui n'avait rien de naturel*
- Bon, passons aux choses sérieuses. Nous sommes seuls, tu peux me faire confiance. Qui es tu beau voyageur ? Un assassin ? Un Mage ? Peut-être viens tu des terres d'Apokalypsis... Répond moi...

*Varz prit le verre que lui tendait Spinelle et après l'avoir remerciée d'un hochement de tête, le vida d'un coup*
- Je suis un invocateur issu de Vankrek. Je souhaite passer sur le continent des brumes afin d'y trouver des réponses aux questions que nous nous posons tous... et accessoirement d'y achever ma formation. dit-il à toute vitesse

*Spinelle grimaça*
- Encore un... Je m'attendais à mieux... Tu penses avoir une chance de revenir vivant de ces terres ? C'est dommage... Je pensais que tu étais plus intelligent que les autres. Nombreux sont ceux qui y vont et n'en reviennent pas... Mais fait ce que bon te semble... J'ai à faire, vois avec Jeff pour le travail, c'est un géant qui travail pour moi, il est dans le chant et facile à trouver, il t'expliquera en quoi ton activité consiste. Dit lui que tu viens de la part de Spinelle.
*Elle soupira en le regardant et parla comme si il n'était déjà plus là*
- Un si bel homme... Quel dommage... Va, peut-être qu'un jour nous nous recroiserons. J'ai à faire.
*Elle se leva de son lit et alla à son bureau où trainait un certain nombre de papiers qu'elle commença à trier.*

*Assez heureux de s'éloigner de cet épicentre démoniaque, Varz quitta la pièce non sans avoir salué sa nouvelle employeuse*
- Bosser pour un démon, me voilà dans de beaux draps! pensa-t-il une fois sorti.

(vers un champ en friche)

(venant de la cabane à outils)

*Varz se présenta devant le haut portique de la demeure de Spinelle et frappa trois fois*
- Allez, venez m'ouvrir, j'ai froid moi ici! grinça-t-il alors qu'un vent glacé s'était levé et que la porte était toujours close.

*Spinelle était encore dans sa chambre quand elle entendit quelqu'un tambouriner à sa porte, elle fronça les sourcilles et alla voir à la fenêtre d'où elle reconnu l'étranger*
- Oh... Jeff à dû oublier de le payer...
*Elle appela un de ses domestiques et lui ordonna de régler ce problème*
- Et qu'on ne me dérange plus, ajouta t-elle.
*Alors, elle ferma la porte à clef, se dévêtis et enfila une combinaison sombre et moulante. Elle attacha son sabre dans son dos. Quand elle rouvrit la fenêtre, il faisait trop sombre pour voir si il y avait encore quelqu'un en bas ou non. Cela importait peu, on ne pouvait plus la voir à présent... Elle sortit par la fenêtre et grimpa sur le toit avec une certaine agilité*

(--> Sur les toits de la ville)

(--> Les ruelles sombres)

*Spinelle rentra dans sa chambre par sa fenêtre, elle était fatiguée. Elle s'allongea sur son lit sans prendre le temps de se changer et se laissa transporter au pays des rêves*

*L'un des deux mastodontes de la veille ouvrit la porte et lui remit les 5 pièces d'or comme prévu puis il referma le portique avant que Varz n'ait pu prononcer le moindre remerciement*
- Hum, bon payeur mais impoli. Bah, mieux vaut se plier aux règles pour le moment, l'aventure viendra bien assez tôt. marmonna-t-il
*Il ressortit la dague achetée chez le forgeron et l'inspecta; la lame était faite de métal sombre, très usée par endroit et le manche semblait avoir été sculpté pour une main plus petite que la sienne*
Une arme de gnome, à n'en pas douter! déduisit-il
*Bien décidé à essayer sa nouvelle arme, il partit en direction d'un bosquet qu'il avait aperçu alors qu'il travaillait au champ*

(vers le bosquet)

*Au petit matin, Spinelle s'étira, fit sa toilette et s'habilla. Alors qu'elle venait juste de boutonner le dernier bouton de sa robe, on frappa à sa porte*
- C'est quoi ?
- Un homme étrange insiste pour vous voir. Je lui ai dit que vous n'êtes pas disposé mais il insiste et dit que c'est important.
*Elle fronça les sourcilles*
- Son nom ?
- Un certain Zircon.
- Zircon... peste, que fait t-il ici ? murmura t-elle pour elle même.
- Madame ?
- Qu'il entre !
- Bien Madame.
*Peu après un homme blond aux yeux bleus, vêtu d'une longue toge bleue entra en souriant*
- Ma chère Spinelle, c'est un plaisir.
- Inconscient ! Que viens tu faire ici ?
- Les nouvelles sont mauvaises.
- Ca pouvais pas attendre ce soir ? Si on fait le rapprochement entre ma personne et mes agissements nocturnes je...
- Calme toi Spinelle, et écoute pour une fois.
*La main de la belle gifla la joue de Zircon*
- On ne me parle pas ainsi.
- Navré.
- Qu'as tu à me dire ?
- Ton maître est mort.
- Pardon ?
- Ton maître est mort.
*La main de Spinelle se mit à trembler, elle se servit un verre de wisky et s'assis*
- Comment... comment ça se fait ?
- Il a été assassiné la nuit dernière.
- Comment ?
- Découpé en morceau. Le spectacle n'était pas beau à voir. On ignore tout de son meurtrier. Mais il y a plus grave.
- Comment ça ?
- Les dossiers du maître ont été volé.
- Les dossiers ?
- Là où il note les noms, prénoms et adresses de tous ses élèves.
*Spinelle resta sans voix*
- Tu es peut-être en danger, il ne faut pas que tu restes ici.
- Je resterais si je veux.
*Elle alla se servir un deuxième verre*
- Je te le déconseille.
- Je fais ce qu'il me plait. Laisse moi maintenant. Je ne quitterais pour rien au monde cette ferme. Tu entends ? Jamais ! Sort d'ici à présent, merci pour les nouvelles.
- Spin...
- Ta gueule.
*Zircon s'excusa et sortit*

(--> La grande place)

(--> Les toits)

*Spinelle rentra dans sa chambre par la fenêtre sous les regards inquiets de deux de ses domestiques*
- Mademoiselle... Cela fait plusieurs jours que nous vous cherchons. Le chevalier Shégi vous cherche également.
- Je sais... Laissez moi seul quelques instants.
- Quel est cet accoutrement ? Vous êtes blessés ?
- Oui. Rien de grave, laissez moi... Non, attend ! Tient, les clefs de la ferme, tu les donneras à Jeff, ce sera lui qui gérera ce lieu maintenant.
- Vous partez Madame ?
- Il le faut. Ne dites rien à personne, si on vous demande, je suis partit au Nord.
*Les domestiques firent oui de la tête et se retirèrent, inquiets, sans comprendre ce qu'il se passait. Spinelle se servit un verre de wisky qu'elle bus sec, puis, elle se changea, pris un sac dans lequel elle mis quelques affaires de rechanges, de l'argent. Elle s'attacha son sabre dans son dos. Fit un dernier adieu à la ferme et s'en alla par la fenêtre.
Elle s'était vêtis de ses habits les plus souples et les moins encombrants. Plus jamais elle n'allait pouvoir porter de belles robes et de riches bijoux. Elle avait une chemise blanche et un pantalon rouge.*

(--> Sur les toits)